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Université à Tout Âge 2025-2026

Université à Tout Âge 2025-2026


Vous êtes en quête de connaissances ? Venez assister à nos conférences Université à Tout Âge !

L'Université Gustave Eiffel propose aux adultes en quête de formation, d'information et de culture de combler leur soif de connaissances et d'échanges en participant à des cycles de conférences qui abordent différentes thématiques.

Elle sont gratuites et accessibles à tous sans conditions d'âge ou de niveau d'études.

Les conférences se tiennent à l'auditorium de la Bibliothèque Georges Perec, sur le campus de Marne-la-Vallée à Champs-sur-Marne.

L'inscription est gratuite et obligatoire.

Télécharger le programme      L'édition 2024-2025 en replay

L'édition 2023-2024 en replay          L'édition 2022-23 en replay

Pour vous inscrire aux différentes conférences, cliquez sur les titres dans le menu déroulant ci-dessous puis, cliquez sur "s'inscrire à la conférence".

Figures Mythiques

Qui était le roi Arthur ? A-t-il vraiment existé ?  Et si tout n’était que légende ? La conférence présentera d’abord les empreintes historiques avant de partir de l’œuvre fondamentale de Geoffroy de Monmouth, l’Historia Regum Britanniae (1136) qui créa, en Angleterre, la figure mythique du roi. C’est en France, que la légende allait se développer par l’intermédiaire des poètes Wace et Chrétien de Troyes ainsi que des romans français en prose des XIIe et XIIIe siècles. La conférence présentera les multiples facettes du glorieux roi Arthur en dégageant les spécificités anglaises et françaises. Celles-ci furent réunies au XVe siècle dans la somme rédigée par Sir Thomas Malory, Le Morte Darthur, qui a influencé tous les auteurs et artistes contemporains (depuis Alfred, Lord Tennyson et ses Idylls of the King [1842-1859], les peintres préraphaélites jusqu’à la fantasy, la science-fiction arthurienne et les multiples jeux vidéo). On peut, au final, difficilement parler d’un roi Arthur tant le personnage est multiple. Peut-être faudrait-il parler de rois Arthur au pluriel. C’est la raison pour laquelle cette figure mythique continue de fasciner et d’exister.

 

Conférencière : Marie-Françoise Alamichel est Agrégée d’anglais et Professeure d’études médiévales anglaises à l’Université Gustave Eiffel depuis 1999. Elle était auparavant Maître de Conférences à l’Université de La Sorbonne (Paris IV).

Ses trois domaines de spécialité principaux sont 1°) l'histoire de la famille, et plus précisément des veuves, dans l'Angleterre anglo-saxonne et médiévales (voir M.-F. Alamichel, Widows in Anglo-Saxon and Medieval Britain, Oxford, Peter Lang, 2008, 357 p.) 2°) Les chroniques nationales anglaises (les Bruts) et les légendes arthuriennes (voir Marie-Françoise Alamichel, trad., Le Brut moyen-anglais en prose [version commune des origines à 1333], Turnhout, Brepols, 2016, 571 p.) 3°) Les études urbaines (voir Marie-Françoise Alamichel, dir., Les Villes au Moyen Âge en Europe occidentale (ou comment demain peut apprendre d’hier), Mémoire et territoires, collection numérique du LISAA, n° 3, décembre 2018. Marie-Françoise Alamichel, dir., Les Villes dans la littérature médiévale de l’Europe occidentale, Paris, Classiques Garnier, août 2023).

Marie-Françoise Alamichel est la responsable du master recherche ALC "mondes anglophones" à l'Université Gustave Eiffel et la Directrice de l'équipe interne "Savoirs et Espaces Anglophones" (SEA) du laboratoire LISAA.

 

Inscriptions

En octobre 1940, Stefan Zweig se passionna pour la biographie de Jiménez de Quesada dont Germán Arcinegas lui avait fait présent à Buenos Aires. Sur le champ, il en suggéra la traduction en anglais conférant à l’ouvrage un succès retentissant à New York alors même que les États-Unis entraient en guerre. L'image du Conquérant en quête de l'Eldorado ne pouvait que fasciner un écrivain contraint lui-même d’errer en terres américaines. Que Don Gonzalo ait pu servir de modèle au « Chevalier de la Triste Figure » élaboré par Cervantès lui sembla également une hypothèse digne d'intérêt. DonQuichotte devint alors un « héros de la Liberté », permettant de glorifier la Démocratie et l’Américanité face au « paradis des fous », l’Europe continentale aux mains des puissances de l’Axe.

 

Conférencier : Agrégé et docteur en Histoire, Georges Lomné est Maître de Conférences à l’Université Gustave Eiffel où il est membre de l’équipe de recherche « Analyse Comparée des Pouvoirs » (ACP) EA 3350. De 2007 à 2012, il a dirigé l’Institut Français d’Études Andines (IFEA, Umifre 17,MAEDI/CNRS, USR 3337-Amérique latine) et il est actuellement président du comité ECOS Nord (MEAE/MESR). Spécialiste de l’histoire politique et culturelle de la région andine aux XVIIIème et XIXème siècles, il s’intéresse aussi à l’histoire intellectuelle contemporaine de l’Europe. De 2019 à 2023, il a coordonné le terrain de recherche « Quito » du programme international : « ARCHIVAL-CITY. Bridging Urban Past & Future » (I-Site Future). Il a reçu le « Prix du Rayonnement de la Langue et de la Littérature françaises », décerné par l’Académie française pour l’année 2010. 

 

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Le luxe

Comprendre la dynamique économique du luxe et l’intense fascination pour les marques les plus emblématiques en ce début du XXIème siècle relève de la gageure. La littérature consacrée au secteur est certes foisonnante,  souvent captivante, mais bien peu scientifique. Panégyriques d’entrepreneurs, pamphlets moralisateurs, manuels prescripteurs, essayisme mondain, catalogues de défilés inondent les étals des librairies. À l’image de celles dédiées à la mode, ces publications ont pu et peuvent encore faire de l’ombre aux trop rares travaux de sciences humaines, caractérisés par leur indépendance et leur rigueur analytique.

Si le luxe a davantage retenu l’intérêt, parfois très ancien, des historiens, des enseignements théoriques et des enquêtes de terrain rendent aujourd’hui possible l’ancrage du luxe dans une perspective sociologique. Notre conférence poursuivra cet objectif en présentant les éléments constitutifs d’une sociologie du luxe. Il s’agira dans un premier temps de définir et délimiter cet objet de recherche :  qu’est-ce-que le luxe pour les sociologues ? Puis nous restituerons les principaux résultats des travaux académiques consacrés à la création et à la diffusion du luxe au plus près des travailleurs·euses et des consommateurs·rices. La démarche empirique et l’approche sociologique permettent ainsi de dépasser les postures convenues à l’égard du luxe, la dénonciation moralisatrice comme l’émerveillement superficiel.

Conférencier : Vincent Chabault, enseignant-chercheur (LISIS) est notamment l’auteur de Sociologie du commerce (Armand Colin, 2024) et d’Éloge du magasin. Contre l’amazonisation (Gallimard, 2020 puis Folio 2023).

 

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Incroyable que Joséphine d’Yquem (1768-1851) soit si peu connue, alors que c’est une des premières femmes dirigeantes d’entreprise !

Héritière à dix-sept ans, seule aux commandes de son domaine sous la Révolution puis dans la première moitié du XIXème siècle, elle va défendre avec ténacité, puis développer son vin jusqu’à en faire le symbole même du luxe et du raffinement. Grâce à elle, Château d’Yquem sera et reste l’unique « Premier Cru Supérieur » dans le Classement des vins de 1855, qui fait encore référence de nos jours ; magnifique reconnaissance, ô combien méritée, du travail mené pendant près de cinquante ans par cette entrepreneure …

Par son regard visionnaire, par son audace, par son sens de la transmission comme de l’innovation, mais aussi par son courage, elle porte au plus haut la flamme de l’excellence dans une aventure familiale exceptionnelle.

Apprendre à la connaître, c’est découvrir ses talents, ses choix exigeants de viticulture, de vendange, de vinification, et se laisser guider par elle pour mieux comprendre le vin, comme l’excellence du travail artisanal.

 

Conférencière : Christel de Lassus est Professeure des Universités à l’Université Gustave Eiffel et dirige le Master 2 Innovation, Design et Luxe de l’IAE Paris Est depuis plusieurs années. Diplômée de l’Institut d’Études Politiques de Paris (Sciences Po), elle est spécialiste du management du Luxe. Ses recherches portent sur l’histoire du secteur du luxe. C’est pendant ses travaux sur l’histoire du secteur du luxe qu’elle a découvert combien Joséphine d’Yquem méritait d’être mise en lumière, tant pour son histoire méconnue, que pour son talent de visionnaire. Elle a publié « Joséphine d’Yquem, à l’origine d’un vin de légende – Flammarion, prix Montesquieu 2024- traduit en anglais et en italien en 2025.

 

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Environnement

Quand on cherche son chemin dans l'obscurité, la lumière de la sortie vers laquelle on se dirige, ou bien celle de la lampe qui éclaire notre chemin sont bien utiles. Pour connaître les matériaux utilisés dans notre vie quotidienne, est-ce que de la lumière peut également apporter au moins des réponses, voire tout simplement la solution ? Au début du 20e siècle, ce sont deux physiciens qui ont travaillé sur un phénomène optique, appelé effet Raman. Il permet désormais de caractériser des matériaux, de comprendre ce qui se produit dans différentes réactions chimiques, d'apporter des réponses dans des enquêtes policières, ou de comprendre comment certains matériaux très anciens étaient élaborés, comme on le verra dans de nombreux exemples.

 

Conférencier : Mario MARCHETTI a passé son doctorat, sur une bourse CNES, à l'INSA de Lyon en 2000. Il a ensuite séjourné deux années aux Etats-Unis en poursuivant mes recherches au NASA Glenn Research Center sur la durée de vie des lubrifiants fluides pour ambiance spatiale. Il rejoint l'actuel Cerema en 2003, avec une recherche dédiée à l'exploitation des infrastructures de transport, dont celles aéroportuaires, et les impacts environnementaux associés. Il a été chercheur de 2016 à 2019 au Laboratoire Matériaux Optiques Photonique et Systèmes (LMOPS) de l'Université de Lorraine, coopérant scientifiquement avec ce laboratoire depuis près de 15 ans. Cette recherche a été réalisée avec des collaborations étroites avec l'actuelle Université Gustave Eiffel.

Ses recherches portent désormais sur la durabilité des matériaux cimentaires et les mécanismes physico-chimiques de leur altération par l'utilisation de la spectroscopie vibrationnelle (Raman, IRTF), et l'analyse multivariées de données (ou data science), avec des compétences en instrumentation et en thermographie infrarouge, ainsi que sur le développement des capteurs et le traitement des spectres Raman.

 

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Les nanomatériaux, grâce à leurs propriétés uniques liées à leur taille extrêmement réduite, ouvrent de nouvelles perspectives dans le domaine de l’énergie et de l’environnement. Certains nanomatériaux piézoélectriques permettent une récupération d’énergie ambiante pour produire de l’électricité de manière plus durable et alimenter des dispositifs micro-électroniques. Par ailleurs, leur capacité à interagir efficacement avec la lumière et les substances chimiques permet de concevoir des solutions innovantes dans la dépollution de l’air et de l’eau, contribuant ainsi à la protection de notre planète. L’étude et le développement des nanomatériaux représentent donc un enjeu majeur pour répondre aux défis énergétiques et environnementaux actuels.

 

Conférencier : Yamin Leprince est Professeur des universités en Physique à l'Université Gustave Eiffel (UGE), responsable du Master Science et Génie des Matériaux. Son principal intérêt de recherche consiste en synthèse et caractérisation des nanomatériaux d'oxyde et leurs applications dans les domaines de l'énergie et de l'environnement, tels que les nanogénérateurs d'électricité, les cellules solaires et la purification de l'eau et de l'air par processus de photocatalyse... Diplômée de DEA et Doctorat en Optique & Photonique de l'Université Pierre et Marie Curie (Paris VI) en 1991 et 1995 respectivement et elle a rejoint l'UGE (ex. UPEM) en 1995. Elle a co-écrit plus de 100 articles évalués par des pairs (h-index = 35), 2 livres et 2 brevets.

 

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Notre pays est un des champions internationaux de la densité d'infrastructures linéaires (routes, chemins de fer) par kilomètre carré et par habitant. Nous nous sommes habitués à bénéficier d'un très bon maillage territorial qui permet la desserte rapide de grandes zones urbaines mais aussi l'irrigation de territoires ruraux. Or, il est temps de réfléchir à la régénération de ce patrimoine commun qui connait des niveaux d'usure et de dégradation avancées : comment apprécier exactement son état et sa sécurité ? qui doit l'entretenir et avec quels moyens ?

 

Conférencière : Nacima Baron est membre fondateur du laboratoire Ville Mobilité qui, depuis plus de 20 ans, s'intéresse à l'aménagement des infrastructures du point de vue des politiques publiques.

 

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Cette conférence propose de discuter comment les questions environnementales impactent certains métiers.

A partir des années 90 sont introduits en France les principes de nouvelles conceptions d’arboriculture qui vont petit à petit transformer les techniques de la taille des arbres et de l’élagage. Avec ces transformations les techniques d’intervention et les formes d’organisation du travail des bucherons élagueurs qui entretiennent le patrimoine arboricole des grandes villes en France vont changer profondément. Comment ces changements techniques sont jugés par les anciens et les nouveaux bucherons élagueurs ? Comment se manifestent ces changements dans le recrutement des grimpeurs, leurs motivations, mais aussi les capacités corporelles et mentales dont ils doivent disposer pour entrer dans le métier et y durer ? 

 

Conférencier : Reinhard GRESSEL, SPLOTT. Sociologie du travail et des groupes professionnels. Travaux sur les professionnels du transport (itinérants et sédentaires) et les professionnels mobiles. Recueils de témoignages oraux d'agents de la voie d'eau et de la gestion hydraulique, de métiers de la ville (cimetière du Père Lachaise) et d'agents de la prévision météorologique.

 

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Femmes

Si la sorcière fascine depuis des siècles c’est qu’elle reste une grande énigme. Ce que les historiens ont appelé la « chasse aux sorcières » désigne un vaste mouvement de persécution orchestré par les tribunaux laïcs européens à la suite d’une bulle pontificale en 1484. Qui sont les sorciers et les sorcières arrêtés ? Que leur reproche-t-on ? Pourquoi pareille répression ? La question sera envisagée dans toutes ses dimensions - religieuse, politique, culturelle et sociale.

 

Conférencière : Diane Roussel, Enseignante-Chercheuse en histoire au laboratoire Analyse Comparée des Pouvoirs (ACP)

 

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Les métiers du droit ne constitueraient plus des bastions masculins. Certains, comme la magistrature, sont même désormais perçus comme « sur-féminins ». C’est toutefois oublier que, jusqu’à l’ouverture de la magistrature aux femmes en 1946, la justice était exclusivement rendue par des hommes. C’est par ailleurs méconnaître les inégalités de genre persistantes dans ces métiers. La sociologie documente cette féminisation et éclaire ces inégalités persistantes, qui peuvent se traduire en termes de variabilité de la proportion de femmes parmi les membres d’une profession ou encore par des positions différentes sur le marché du travail, au sein d’une entreprise, voire d’un métier. La communication précise à la fois les leviers et les freins à cette égalité, en mobilisant l’exemple des professions juridiques, particulièrement féminisées (dont celles de notaire, avocat et juriste d’entreprise), et explique pourquoi la féminisation des professions ne rime pas toujours avec égalité.

 

Conférencière : Corinne Delmas, professeure de sociologie à l’Université Gustave Eiffel, elle mène des recherches sur l’expertise, le travail et les groupes professionnels, abordés sous l’angle des savoirs et des techniques, du genre, de la santé et de l’environnement. Ses enquêtes portent actuellement sur les professions juridiques et leurs mutations.

 

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Dans les années 1910, les séries comiques sont en plein essor. Corrélativement aux séries nominales comme LéonceMax et Rigadin, des séries avec des femmes voient le jour. La première a un titre générique, Belle-Maman, ne faisant exister le personnage féminin qu’en regard d’un personnage masculin. Puis, les héroïnes se multiplient et sont elles aussi désignées par leur prénom : Caroline, Cunégonde, Gribouillette, Léontine, Maud, Pétronille, RosalieTartinette et Zoé. Force est de constater qu’elles ont jusqu’à présent bénéficié d’un intérêt moindre que celui consacré à leurs homologues masculins. Cette conférence contribuera à faire sortir du silence les femmes de ces séries comiques nominales muettes françaises.

 

Conférencière : Carole Aurouet, professeure en études cinématographiques et audiovisuelles à l’université Gustave Eiffel. Carole Aurouet est l’autrice d’une vingtaine de livres, dont les récents ouvrages collectifs Musidora, qui êtes-vous ? [codir. Marie-Claude Cherqui et Laurent Véray, Gremese, 2022] et Revoir l’histoire du cinéma muet en France (1908-1919) [codir. Béatrice de Pastre et Laurent Véray, Le Sonneur, 2023]. Également éditrice, elle a créé et dirige quatre collections : « Le cinéma des poètes » (Quidam), « Le cinéma invisible » (Invenit), « Les films sélectionnés » (Gremese) et « La création à l’œuvre » (LISAA éditeur).

 

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Le 4 mars 2024, la liberté d’avorter, plus que le « droit » entrait dans la constitution. La conférence se propose de raconter le long combat pour arracher ce droit, de Madeleine Pelletier au MLF, d’Aria Ly au Planning familial, des appartements prêtés pour les avortements par aspiration (dit Karman) à l’hémicycle où batailla Simone Veil, suivi des combats pour arracher le remboursement, ceux pour empêcher les commandos anti IVG de nuire, et finalement, celui, encore sur le métier, pour que le droit soit constitutionnalisé. 

 

Conférencière : Mathilde Larrère, Maîtresse de conférence en histoire contemporaine, ACP (Analyse Comparée des Pouvoirs)

 

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Santé

Suite à la crise sanitaire qui a révélé les faiblesses du système de santé, de plus en plus d'initiatives voient le jour pour proposer des alternatives. Parmi ces initiatives, les tiers lieux, créés par des établissements de santé mais aussi des soignants ou des usagers, innovent dans l'accueil et l'accompagnement du patient. Dans la lignée des centres de santé communautaire, ils se caractérisent par un fort ancrage territorial qui leur permet d’identifier les besoins spécifiques des populations.Ils promeuvent un accueil inconditionnel, une vision intégrative de la santé et des relations plus horizontales.Espaces d’expérimentation et d’innovation sociale,ils visent à renouveler les termes du partenariat entre soignants, soignés et citoyens.Cette présentation permettra, à partir de l'exemple de plusieurs tiers-lieux santé, de comprendre les forces de ce modèle mais aussi ses fragilités.

 

Conférencière : Ingrid FASSHAUER, Enseignante-Chercheuse Dicen-IDF 

 

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A l’instar d’autres pathologies chroniques, la mucoviscidose a vu sa prise en charge s’améliorer nettement au cours des dernières décennies en matière de traitement et d’organisation des soins. L’arrivée d’une trithérapie « révolutionnaire » a bouleversé la vie d’un grand nombre de patients. Parallèlement, le nombre d’outils numériques permettant de suivre les pathologies chroniques au quotidien a augmenté de façon exponentielle. La présentation propose de rendre compte de ces processus en suivant la trajectoire d’un dispositif d’autosurveillance numérique qui va être fortement impactée par l’arrivée de la nouvelle trithérapie. L’analyse des pratiques qui se développent avec le nouveau dispositif révèle les dynamiques et les changements qui sont à l’œuvre, en levant le voile sur différentes dimensions du « travail du patient » sur sa maladie.

 

Conférenciers : Alexandre MATHIEU-FRITZ est professeur de sociologie à l’Université Gustave Eiffel et chercheur au Laboratoire Techniques Territoires et Sociétés (LATTS – UMR CNRS 8134). Après avoir étudié, en sociologue du travail, les professions juridiques et judiciaires françaises (huissiers de justice, juges de proximité) et certains métiers du travail social (éducateurs techniques spécialisés), il se tourne, au cours des années 2000, vers l’analyse des transformations du monde médical liées au numérique. Ses travaux s’inspirent des sociologies de l’activité, des TIC et de l’innovation, ainsi que de la maladie, de la médecine et de la santé. Ils visent à étudier les modalités et les effets de l’introduction des outils numériques dans la prise en charge : dossier médical partagé (DMP) et Mon Espace santé, nouveaux lecteurs de glycémie pour les personnes diabétiques, systèmes à base d’intelligence artificielle (IA) pour l’aide à la détection des cancers cutanés, dispositifs d’autosurveillance de patients atteints de mucoviscidose. Ses travaux portent également sur l’émergence des mondes de la télésanté et de la télémédecine.

 

Dilara Vanessa TRUPIA est docteur en sociologie et chercheure associée au Laboratoire Techniques Territoires et Sociétés (LATTS – UMR CNRS 8134). Ancrés dans une formation à la recherche portant sur le web et les usages d’Internet, ses travaux traitent, depuis une dizaine d’années, des nouvelles formes de coordination collective qui émergent au sein des mondes numériques et qui se diffusent dans des mondes sociaux de plus en plus variés, pour reconfigurer les espaces, les activités, les expériences, ainsi que les conceptions traditionnelles du travail et de l’organisation. Depuis 2019, elle se concentre sur les organisations de la santé, pour explorer la manière dont cette confrontation aux mondes numériques se produit dans le cas spécifique des acteurs de ce domaine. Combinant cette réflexion avec une étude sur les usages, ses recherches portent actuellement sur les transformations des organisations et des pratiques de soin liées à l’intégration de nouveaux dispositifs numériques dans trois domaines : la téléexpertise et l’Intelligence Artificielle en dermatologie, l’autosurveillance des patients atteints de mucoviscidose à l’aide d’objets connectés, et la téléconsultation en médecine générale ainsi qu’en médecine du travail en zone rurale.

 

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La tragédie humaine du sida catalyse une crise médicale, politique, éthique, culturelle et une crise de la représentation : comment penser et représenter la mort qui vient, l’espace disparaissant et, avec lui, celui ou celle qui l’écrit ? Panorama des années 1980 et 1990, cette conférence tentera de répondre à cette question à travers les écritures africaines-américaines et américaines du sida, prises ici dans leur diversité de genres. Souvent acteurs socio-politiques et militants des mouvements noirs et/ou queer de l'extrême contemporain, Melvin Dixon, Essex Hemphill, Assotto Saint, David Wojnarowicz ou Paul Monette, sont les écrivains et les poètes du corps qui s'atrophie et de la conscience qui meurt. Ni pleinement fictionnels, autobiographiques ou poétiques, leurs textes délient une écriture atopique et affolée, qui cherche à faire trace, à faire mémoire

 

Conférencier : Jean-Paul Rocchi est Professeur de Littératures et Cultures Américaines à l’Université Gustave Eiffel, membre du Laboratoire LISAA et a été Directeur adjoint de l’Ecole Doctorale « Cultures et Sociétés » d’Université Paris-Est (2014-2020). Spécialiste d'études africaines américaines et d'études de genre et de sexualité, il a écrit plusieurs articles consacré à l'oeuvre de James Baldwin. Il a (co)dirigé plusieurs ouvrages collectifs dont Black Intersectionalities : A Critique for the 21st Century (Liverpool University Press, 2014). En 2018, il a publié une anthologie de ses essais intitulée The Desiring Modes of Being Black : Literature & Critical Theory aux éditions Rowman & Littlefied International. Entre 2019 et 2021, il a été en délégation CNRS au LEGS (Laboratoire d'Etudes de Genre et de Sexualité, Université Paris 8). Il travaille actuellement à deux monographies, l'une consacrée à l'éthique politique de Colson Whitehead, l'autre au rapport entre affectivité et identité dans la littérature africaine-américaine.

 

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La passion des philosophes

Prise en son sens étymologique la passion n'est pas qu'un désir très intense, mais un égarement du jugement, une altération du discernement. La sagesse populaire, plaçant dans l'effeuillage de la marguerite le pétale de la passion au-côté de celui de la folie, ne suggère-t-elle pas que la passion est une folie douce, et la folie une passion dure ?

La condamnation de la passion comme l'autre de la raison ne saurait cependant nous faire oublier que, comme le disait Hegel : ''rien de grand dans le monde ne s'est fait sans passion''.

 

Conférencier : Eric FIAT est Professeur à l’Université Gustave Eiffel où il enseigne la philosophie et l’éthique médicale appliquée. Né à Château-Thierry (02), il enseigne après l’Agrégation de philosophie (1991) quelques années en lycée. Après un Doctorat (2002) il devient Maître de Conférences à l’Université Paris-est. Après une HDR (2011), il est nommé Pr d’Université. Responsable du Master d’éthique médicale et hospitalière appliquée à l’UGE, il est également membre de la commission d’éthique de la SFH (société française d’hématologie) et de celle de l’INCA (institut national du cancer). Il est par ailleurs violoncelliste dans l’Ensemble instrumental de Château-Thierry. Travaillant dans le champ de l’Anthropologie philosophique, il consacre ses recherches à la fragilité humaine dans ses dimensions corporelles.

 

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Quand on met en lien le thème du plaisir avec la philosophie antique on pense avant tout à Epicure ou à d’autres penseurs hédonistes. Mais dans les faits, les textes philosophiques conservés sur le plaisir sont plutôt rares. Etonnamment c’est chez Aristote que l’on trouve les développements les plus conséquents et aussi les plus subtils sur les divers aspects du plaisir. Il s’agira donc de repérer que le Livre I de l’Ethique à Nicomaque où Aristote éconduit le plaisir comme candidat sérieux pour atteindre le bonheur est loin d’être son dernier mot sur le sujet. A la fin du Livre VII, il refusera les thèses antihédonistes et montrera que le plaisir est quand-même un bien. Au bout du compte c’est la profonde sagesse d’Aristote qui se révèle à nouveau ici en sachant reconnaître les limites mais aussi les douceurs possibles de la vie humaine.

 

Conférencière : Bertrand Quentin, Maître de conférence – LIPHA

 

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Les peines et les droits

Écartelés, roués ou brûlés vifs, décapités ou, le plus souvent, pendus, les condamnés à mort de l’époque moderne participaient à un spectacle punitif qui peut nous paraître bien cruel. L’éclat des supplices a pourtant un sens – politique, social, religieux – et une histoire. À quoi servait la peine ? à punir le coupable ou à édifier le public ? À quels types de criminels les juges réservaient-ils leur sévérité ? La justice était-elle aussi terrible, arbitraire et sanguinaire que le dénonçaient les philosophes des Lumières ?

 

Conférencière : Diane Roussel, Enseignante-chercheuse en histoire - ACP

 

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Le 9 octobre 2025, Robert Badinter entre au Panthéon, date choisie car c’est l’anniversaire de la promulgation de l’abolition de la peine de mort, en 1981 (et la veille de la journée mondiale contre la peine de mort).

Longtemps perçue comme une réparation indispensable et comme une garantie de sécurité pour les sociétés, la peine de mort n’est contestée dans sa légitimité qu’à partir du XVIIIe siècle. De la Révolution française à 1981, ce n’est qu’une succession de rendez-vous manqués : une abolition votée mais rejetée aux calandres grecques en 1791, limitée à la seule peine de mort en matière politique en 1848, un débat qui échoue en 1907-8. Tout ce temps, de nombreux intellectuels, des politiques, des journalistes, des artistes comme de simples citoyens et citoyennes se sont mobilisés en faveur de l’abolition. C’est cette histoire, ces débats que nous présenterons

 

Conférencière : Mathilde Larrère, Maîtresse de conférence au laboratoire ACP (Analyse Comparée des Pouvoirs)

 

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